Londres du 13 au 16 janvier 2010, le Bett est bien la plus grande manifestation mondiale consacrée à la e-éducation. En ce lieu gigantesque où se retrouvent plus de 600 exposants et plusieurs dizaines de milliers de visiteurs, se côtoient aussi bien les stands très médiatiques de grands acteurs du marché qu'une floppée de petites salles où se déroulent nombres de réunions et colloques sur les expériences, les meilleures pratiques ou les perspectives des dix prochaines années.
600 stands mais pourquoi faire? Tout simplement les technologies de l'Internet et du multimédia bouleversent toutes les pratiques pédagogiques comme elles bouleversent tous les métiers. Et de toutes les matières: mathématiques, philo, arts plastiques, langues, musiques.... Il est donc normal au Bett que se succèdent sur un stand un saxophoniste, un géologue et une orthophoniste.
De jeunes start-up, des enseignants réunis en associations, des collectivités territoriales, des centres de recherches font de cette manifestation internationnale une preuve que la e-éducation est non seulement un projet politique dans les nations industrialisées mais un axe de développement pour celles dites émergentes.
Certes la technologie est présente, mais finalement les colloques sont consacrés aux enjeux, au dessous de l'iceberg. Comment faire réellement progresser les usages, faire que chacun puisse accéder à cette nouvelle culture. Comment accompagner ce changement culturel, pour les enseignants et pour les élèves?
Ce qui bien sûr est passionnant est que, sans faire de l'angélisme, ces technologies sont vues comme porteuses de progrès social, ce salon respire la confiance en l'avenir.
Difficile pour autant de résister de parler de ces nouvelles possibilités de représentation 3D. Sur certains stands les mêmes lunettes de vision que celles utilisées pour Avatar. Au service de l'éducation évidemment, et c'est assez incroyable. Car tout change: la momie de Toutânkhamon, la pièce d'un moteur, la molécule, la coupe d'organe... Bien sûr que vous voyez les choses autrement, un gadget? Il faudrait être fou pour le croire car nous voyons naturellement en 3D et il est assez facile de prévoir que cette façon de présenter certains phénomènes se généralisera comme la 2 D s'est généralisée il y a 25 siècles (en fait beaucoup plus si l'on part des peintures rupestres). L'enjeu est phénoménal car outre l'intérêt évident pour les élèves, il permet une nouvelle compréhension de matières très abstraites et parfois perçues plutôt rébutantes pour cette raison comme les mathématiques par exemple.
Pour info, les projecteurs "ready 3 D" existent sur le marché à des prix abordables, ce n'est pas de la science fiction!!
Et oui, rencontrer le Ministre de l'éducation à Londres c'est possible. En compagnie de Jean-Michel Fourgous , Luc Chatel sur le stand français du pôle de compétitivité CapDigital échangea avec l'ensemble des sociétés présentes. Il conclut son intervention en précisant que sa présence est un témoignage de la volonté de recherche des meilleures pratiques éducatives de part le monde et de l'importance du projet e-éducation pour notre pays.
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