L'OCDE, comme chaque année, vient de sortir son rapport sur l'état du système scolaire dans les 34 pays membres. Pas moins de 588 pages (!!) pour faire un point détaillé sur les ressources financières et humaines investies, les résultats de ces politiques, les rapports entre éducation et emploi...
Les tableaux peuvent donner le tourni tant leur densité est forte et je me garderai de tout commentaire sur l'ensemble de ce rapport. J'ai simplement envie de revenir sur une question bien franco-française, la qualité de l'enseignement est-elle liée, comme nous l'entendons en permanence au sein de notre hexagone, au niveau des investissements?
Désolé mais il est quand même nécessaire de revenir à certains chiffres pour savoir de quoi nous parlons. Un juge de paix: le niveau des dépenses liées à l'éducation en rapport au PIB (p. 256).
Tous niveaux d'enseignement confondus (primaire, secondaire et supérieur) la France consacre 6,3% de son PIB. A comparer en Europe: au Danemark (7,9%), à la Belgique (6,7%), la Finlande (6,4%), l'Italie (4,9%), l'Espagne (5,6%), l'Allemagne (5,3%)... La moyenne européenne est de 5,9%.
Il est donc difficile de dire que notre pays souffre d'un manque d'investissement. Cependant une analyse plus fine montre chez nous des disparités, pour faire simple une insuffisance dans le primaire et, soyons un peu provocateur, une débauche par contre dans le second degré.
Faut-il donc comme nous l'entendons accroître les moyens affectés à l'école ou réfléchir plutôt à une réorganisation profonde de notre système, par exemple à cette coupure quasi dangeureuse CM2/6ème ? J'ai toujours été surpris qu'un enseignant de CM2 enseigne une dizaine de matières, par contre son collègue de 6ème, une seule !!
Facile à dire? La Finlande reconnue pour la qualité de son système éducatif n'investit pas plus que nous, mais il y a plusieurs années qu'ils ont réorganisé en profondeur leur modèle.
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