La Cour des Comptes vient de publier un rapport où les sages écrivent noir sur blanc que les difficultés de l'Education nationale relevaient plus de questions humaines, organisationnelles et de management que de questions budgétaires. Didier Migaud ne fait pas dans la dentelle: le problème n'est pas celui du nombre d'enseignants ou d'une insuffisance des moyens budgétaires... la création de 60.000 postes en cinq ans est vaine si elle se fait à règles de gestion inchangées.
Notre pays consacre environ 6,3% de son PIB à l'éducation et pourtant l'OCDE nous rappelle que les enseignants français gagnent entre 15 et 20 % de moins que leurs homologues de l'Union européennes et des autres pays membres.
Rappelons le, nous sommes dans le Top 3 des pays quant à nos dépenses sur l'éducation et pourtant le rapport précise que notre pays est au 18ème rang sur 34 pour la performance de ses élèves et l'impact de leur origine sociale sur leurs résultats est deux fois plus important que dans les pays qui réussissent le mieux.
Il y a longtemps que ces questions sont connues et moi-même j'avais anticipé les conclusions de ce rapport, mais il est tellement plus facile de dire 'toujours plus', véritable tombeau des Danaïdes.
Par contre nous pouvons craindre que ce rapport suive le destin des autres rapports de la Cour des comptes au fin fond d'une oubliette vu les commentaires peu amènes du ministre Vincent Peillon!
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