La veille d'Educatice, s'est tenu la présentation du rapport La structuration de la filière du numérique éducatif: un enjeu pédagogique et industriel par Michel Perez, Inspecteur général de l'éducation nationale.
Le retard de la France dans le déploiement du numérique à l'école est un fait bien connu que nous rappellent les études de l'OCDE. Nous sommes 24ème sur 27 en Europe pour l'usage du numérique en classe.
Pourtant nous faisons des efforts et les initiatives sont nombreuses dans les écoles, les villes et les académies. Mais le problème vient de l'isolement des acteurs, de la balkanisation des actions, de l'absence de mutualisation à grande échelle. La dispersion des initiatives est totale, cela donne des inégalités territoriales criantes et à la finale un coût très élevé. Une véritable gabegie de fonds publics.
C'est justement l'objet de ce rapport de mettre en exergue l'absence de stratégie, de filière industrielle du numérique dans notre pays et bien sûr de dégager des pistes pour y remédier. Mais ma conviction est que le problème chez nous est avant tout culturel, il ne fait pas toujours bon ménage de parler de pédagogie et d'industrie dans la même phrase. Vous avez toujours l'idée rampante de la 'marchandisation de l'éducation'.
la situation devient caricaturale car en préambule de cette intervention, l'introduction a été faite par Laura IPSEN, responsable mondiale chez Microsoft du secteur éducatif. Et oui Microsoft a une stratégie mondiale et par exemple de nous expliquer les partenariats avec le gouvernement bréslien pour équiper les 4 millions d'étudiants.
Il était temps de réagir et non seulement d'accepter l'idée mais aussi de la promouvoir: l'éducation est un marché et la France doit y tenir sa place. Ce d'autant que cette filière sera créatrice de nombreux emplois.
Et des emplois à forte valeur ajoutée.
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Lors du salon Educatice, s'est tenu une table ronde sur L'utilisation responsable des réseaux sociaux en pédagogie. animée par de jeunes enseignants, ce fut passionnant et déroutant. Entendre parler de tweet classe en CM2 ou d'écriture romanesque sur Facebook fut rafraichissant. Mais notre école n'est-elle pas un peu schizophrène aujourd'hui?
Pourtant un enseignant de nous rappeler que savoir et saveur ont la même étymologie et qu'il serait bon de les faire cohabiter.
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