Cette année le rapport PISA 2012, contrairement à celui de 2009 n'est pas passé inaperçu. A la Une de Libé, du Figaro, des Echos... ce rapport de l'OCDE fait une comparaison minutieuse de l'efficacité des systèmes éducatifs de 65 pays.
Cetta année l'efficacité de l'enseignement des mathématiques est passé au crible et les résultats pour notre pays sont sans appel, la situation se dégrade. Nous sommes passés de la 16ème position en 2003 à la 25ème en 2012. La France recule!!
De façon plus générale l'enquête montre que notre système est excellent pour les bons élèves (20%), il est mauvais pour les élèves en difficulté (20%) et moyen pour les 60% autres.
C'est donc une machine à accroître les inégalités. Ceci étant confirmé s'il en est besoin par une étude récente de l'INSEE qui montre que les jeunes sortis sans diplôme ont un taux de chômage de 41,7% contre 9,6% pour ceux qui ont un diplôme du supérieur.
Quelles en sont les causes? Une question de moyens?
La Cour des Comptes a publié un rapport en mai 2013 (encore un qui a dû aller aux oubliettes...) où Didier Migaud son Président déclare: le problème n'est pas celui du nombre d'enseignants ou d'une insuffisance des moyens budgétaires... la création de 60.000 postes en cinq ans est vaine si elle se fait à règles de gestion inchangées. Nous savons que la France dépense 6,3% du PIB pour l'éducation (un point de plus que l'Allemagne) et nous positionne dans le TOP 5. Mais en matière de résultat nous sommes dans le FLOP 5 des pays membres de l'OCDE...
La refondation de l'école chère à Vincent Peillon passe par la prise de conscience que la sempiternelle question des moyens nous a mené dans le mur et nous a empêché de comprendre que c'est notre organisation qui est à l'origine de nos mauvais résultats.
Commentaires