BETT 2014, comme chaque année s'est tenue à Londres la plus grande manifestation mondiale consacrée à l'e-éducation. Des centaines d'exposants, des milliers de participants au service de la modernisation de l'enseignement.
Cette fois-ci, je ne parlerai pas des nombreuses innovations mais de l'extraordinaire organisation de ce marché en Grande Bretagne. A comparer avec celle de notre pays où pendant longtemps faire cohabiter dans la même phrase pédagogie et industrie était au mieux une faute de goût, où l'on pouvait descendre dans la rue pour dire 'non à la marchandisation de l'éducation'.
Le marché de l'e-éducation en GB
Il y a longtemps qu'outre-manche on a compris ce qu'est une politique de l'offre, depuis plusieurs années le BESA (British Educational Suppliers Association) regroupe les différents acteurs industriels de l'éducation. Le BESA à l'origine du BETT, le plus grand des salons au monde sur ce marché, déploie une approche résolument à l'international. Lors de ce salon fut organisée une série de conférences sur le potentiel des pays d'Amérique du sud. Pays par pays, un expert présenta les forces et les faiblesses, les différences de culture, la situation économique et politique, les acteurs locaux, les modes d'organisation du système éducatif, les problèmes de langue... Bref tout ce qui est nécessaire pour apréhender le potentiel d'un pays par rapport à ses propres compétences et objectifs.
Mais le plus incroyable est l'organisation de speed dating entre acteurs commerciaux. Imaginez une immense salle où une bonne cinquantaine de 'couples' discutent chacun de leurs opportunités. Le BESA permet aux acteurs britaniques de rencontrer en un même lieu et en peu de temps les acheteurs d'environ 50 pays, des pays aussi différents que la Chine, le Brésil, l'Algérie ou l'Ukraine... 650 rendez-vous qualifés en une journée!
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Et nous la France?
Présente au BETT, l'AFINEF (votre serviteur en fait partie) créée il y a juste un an à l'image du BESA, se donne pour vocation la valorisation, la promotion et le développement économique de la filière numérique de l'éducation en France et à l'internationnal.
L'organisation est jeune mais prometteuse, deux de ses membres viennent d'être désignés pour conduire la srtucturation de l'e-éducation, l'un des 34 plans de reconquête industrielle lancés par Arnaud Montebourg.
Il était temps car si nous ne réagissons pas au niveau de la filière e-éducation, nous savons qui seront les gagnants.
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