Cette classe de 1900 quasi immuable jusqu'à nos jours. Mais en ce mois de juillet 2014, mois d'annonces fleuves quant à l'e-éducation, cela devrait changer. Jugez vous-même:
14 juillet: lors de son interview à l'Elysée, François Hollande précise que le plan e-éducation est une priorité pour mettre la France en ordre de marche.
4 juillet: pas moins de trois ministres -Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Axelle Lemaire- co-signent dans le cadre du Comité de pilotage de la Nouvelle France Industrielle, le plan e-éducation. L'ambition est claire: consolider la filière française du numérique éducatif et ouvrir un potentiel de renouveau pédagogique.
Pour quelqu'un qui comme moi travaille maintenant depuis 10 ans sur ces questions, je dois me réjouir.
Même si je ne peux que râler de ce temps perdu. Il n'est pas si loin l'époque ou technologie et pédagogie ne faisait pas bon ménage. Mais enfin il est affirmé que ce marché est un marché mondial -estimé à 91 milliard de $ et en progression de 23%-, nous quittons le monde du franco-français qui nous a fait tant de mal , syndrome du Minitel!!
Même si je ne peux qu'être un peu désabusé du manque d'ambition. Le plan revendique un objectif de 70% des élèves du primaire et du collège équipés à l'horizon 2020. C'est à dire que dans 6 ans 30% ne le seront toujours pas !!! Et dire qu'en Grande Bretagne 100 % des classes sont aujourd'hui équipées de TBI...
Même si je ne peux que m'inquiéter de la faiblesse des industriels français face aux industriels anglo-saxons. Heureusement les industriels regroupés au sein de l'AFINEF sont proactifs et innovants , mais n'avons-nous pas 15 ans de retard avec nos homologues du BESA !
Mieux vaut tard que jamais, probablement. Mais surtout que la complexité des financements Education nationale / Collectivités territoriales ne vienne pas tuer dans l'oeuf ces belles avancées.
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