Nouvelle visite à Londres au Bett, la plus grande manifestation mondiale dédiée au numérique éducatif. Avec en photo de ce post notre French Minister, Najat Vallaud-Belkacem, seconde visite d'un ministre après celle de Luc Chatel en 2010 . Notre ministre est intervenue dans l'amphi du Bett où elle a rappelé les grandes lignes stratégiques du gouvernement avec le déploiement d'un vaste plan d'investissement public au service de trois axes: la formation des enseignants, le développement des ressources numériques et la politique d'équipement des enseignants et élèves.
Mais au delà des aspects programmatiques, la question est culturelle, what we want to do with computers. L'outil par lui même est sans objet, c'est l'enseignant qui lui donne du sens et la politique doit être au service d'une vrai transformation des pratiques.
C'est que je raconte depuis dix ans sur ce blog, à vrai dire un peu dans le vide au début.
Le pavillon français
Le pôle de compétitivité Cap-Digital, l'Éducation Nationale, BusinessFrance, Copilot et l'AFINEF organisent le pavillon France, CREATIVE FRANCE, vitrine de notre savoir faire. Un petit côté village gaulois dans ce Bett qui rassemble des centaines de sociétés essentiellement anglo-saxonnes. Mais la visite de la Ministre, insistant sur les partenariats avec les entreprises et la recherche, permet de donner une certaine visibilité à notre filière qui a un grand besoin de reconnaissance.
Car le risque d'une domination sans partage d'entreprises étrangères sur le numérique éducatif est bien réel.
'Le reste du monde'
Mais n'est-il pas trop tard? Les mastodontes comme Google, Apple ou Microsoft ont investi depuis des lustres ce marché et souvent avec talent. Avec un argument de poids, par exemple la suite très complète Google pour l’éducation est quasi gratuite. Mais last but not least, il a été dénombré à Londres près de 200 sociétés et start-up travaillant sur les EdTech, oui 200 rien que sur Londres.
Le numérique pour une véritable transformation des méthodes d'apprentissage
Le Bett et c'est nouveau, a créé un espace Bett Futures regroupant une vingtaine de start-up. Dont une française, Domoscio Créée en 2013, elle part d'un constat simple, hélas que je vérifie par moi-même très régulièrement et qui m'énerve, 80% de ce qui a été appris est oublié après un mois!!! La start-up, spécialisée dans les sciences cognitives, propose une solution technologique au service d'une nouvelle façon d'apprendre. Ce taux d'oubli est mesurable par un modèle mathématique, la start-up proposant une structuration du contenu (avec une granularité appropriée de la ressource) et un planning de ce qu'il faut réviser et quand. Ce planning étant liée à la personne, ce qui est le plus important.
Cette solution répond une promesse du numérique: individualiser les contenus et les parcours car nous apprenons tous de façon différente, la solution est adaptative à chacun d'entre-nous. Nous ne pouvons qu'encourager le développement de ces start-up car véritablement l'innovation est au service d'une révolution de l'apprentissage.
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